La fédération mauritanienne des boulangers et des pâtissiers a empêché ses adhérents de distribuer par leurs moyens le pain vers les commerces par n’importe quel moyen, a fixé son prix et annoncé des sanctions contre ceux qui vendraient le produit au-delà du prix fixé, une décision qui a été à l’origine d’une grande controverse au niveau des réseaux sociaux.

Le reporter de Sahara Medias qui a visité le siège de la fédération au siège du patronat, a révélé que le président de la fédération et les membres de son bureau exécutif ont été convoqués par le ministère de l’intérieur.

Cette convocation serait relative, selon certaines sources, à des mesures prises jeudi par le bureau de la fédération à propos des prix.

La fédération, dans une circulaire signée de son président, avait révélé des prix fixes pour la vente du pain pour les commerces et empêché sa distribution par les boulangeries.

Cette circulaire fixe le prix de la miche de pain à 9 MRU, soit 90 anciennes ouguiyas pour les commerces et à 10 MRU soit 100 anciennes ouguiyas.

S’agissant de la seconde catégorie, celle vendue à 50 anciennes ouguiyas, la fédération a interdit sa vente pour les commerces, la réservant aux boulangeries avec obligation de ne pas excéder pour sa production 2 sacs de farine par jour.

Le point le plus décrié reste l’interdiction à toutes les boulangeries de distribuer le pain par leurs moyens quel que soit la formule utilisée.

Cette mesure exclut un maillon de la chaîne, les distributeurs du produit dans les quartiers, ce qui est de nature à inquiéter les populations quant à une éventuelle pénurie de ce produit indispensable dans leurs quartiers et sa concentration dans des quartiers plus que d’autres.

La fédération a fixé un certain nombre de sanctions dont des amendes de 500 MRU avec une mise en garde, une amende qui pourrait atteindre 10.000 nouvelles ouguiyas en ca s de récidive et même la fermeture de la boulangerie pour une période allant d’une semaine à deux mois.

La fédération a chargé les présidents de ses sections de l’application de ces mesures en désignant l’un d’eux au sein de 5 boulangeries, alternativement, pour surveiller l’application de ces dispositions.

La circulaire a demandé aux boulangeries de payer mensuellement 4000 ouguiyas à la section à laquelle elles appartiennent, trois jours après le lancement de la nouvelle organisation.

La fédération avait tenté il y a quelque temps d’installer des kiosques pour la vente du pain dans les rues, mais le gouvernement est intervenu et a retiré ces kiosques après une importante campagne menée sur les réseaux sociaux.

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