La tentative avortée d’impliquer le royaume chérifien dans ce qu’il a été convenu d’appeler l’affaire Pégasus a lamentablement échoué et le dossier d’une plainte pour diffamation introduit par les autorités marocaines auprès des juridictions françaises suit son cours normal.

Le verdict est attendu pour mars prochain soit exactement neuf mois jour pour jour depuis le déclenchement le18 juillet 2021 de cette ténébreuse affaire.

17 journaux de renommée mondiale avaient alors diffusé la même information accusant les services de renseignements marocains d’espionnage et de piratage à grande échelle.

Cette batterie de fausses informations avait été savamment distillée par une certaine presse internationale et notamment française et par des ONG sensées œuvrer pour la défense des droits humains et le triomphe de la vérité.

Comment des médias qui se respectent des journalistes professionnels en sont-ils arrivés là ? Comment ont-ils pu tomber si bas en se basant sur un tissu de mensonges pour incriminer le Maroc d’avoir usé du logiciel d’espionnage israélien Pegasus contre des personnalités nationales et étrangères ?  Pourquoi cette campagne de presse et ce lynchage médiatique ? Quelles motivations cache-t-elle ?

Aujourd’hui, avec le recul, l’on s’est assuré que le dossier est vide et que les révélations du consortium de journalistes Forbidden Stories se sont avérées totalement erronées et relèvent d’une supercherie savamment orchestrée et commanditée pour nuire aux intérêts du royaume.

En effet, de l’avis des observateurs les plus avertis les bons résultats réalisés par le Maroc sur les plans politique, diplomatique et surtout économique ne sont pas du goût de tous.

Les grands projets structurants et la courbe ascendante vers laquelle tend l’économe marocaine  qui glane au forceps des parts de marché convoitées aussi bien dans le pourtour méditerranéen qu’en direction d’autres régions du monde, tout cela n’est pas bien perçue par ses concurrents.

Mais malgré toutes les vicissitudes le Maroc poursuit son bonhomme de chemin et consolide sa position stratégique. Et grâce à l’ouverture tous azimuts sur le monde, à la consolidation de son modèle démocratique, à sa tolérance religieuse, à son approche intégrée  de lutte contre l’immigration clandestine et contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, il est perçu de l’autre côté de la Méditerranée comme un partenaire de premier plan et un verrou qu’il convient de consolider dans l’intérêt de la paix et de la stabilité dans cette partie du monde.

Mais paradoxalement les grands pas franchis ces deux dernières décennies sur le chemin du développement économique gène beaucoup des concurrents immédiats comme la France qui voient d’un mauvais œil le fait que le royaume ait récupéré son leadership capitalistique et qu’il puisse voler de ses propres ailes.

Ainsi donc le Maroc dérange et l’affaire Pegasus a mis à nu les machinations sordides dont usent et abusent ses concurrents pour lui porter préjudice.

Dans une enquête qui vient d’être diffusée par la chaîne de télévision 2M les journalistes après des investigations approfondies ont démontré que cette affaire est montée de toute pièce comme cela a été reconnu par les autorités marocaines qui après avoir démenti ces accusations fantaisistes ont porté plainte contre tous les auteurs.

Et la ligne de défense du Maroc est limpide. Elles sont prêtes à aller en justice et exigent aux accusateurs d’apporter des preuves.

Et l’on se demande encore qui pourrait bien être derrière cette manipulation ?

Quoiqu’il en soit l’affaire est pendante devant la justice et selon Olivier Baratelli l’un des avocats du  Maroc aucune preuve n’a  pu être apportée pour étayer ces graves accusations.

C’est ce qui explique que les avocats commis par le Maroc ont engagé des actions pénales à l’encontre des organisations  et des journaux impliqués. Et dans le 10 jours requis après le dépôt de la plainte aucun d’eux n’a pu apporter un début de preuves.

Beaucoup de questions restent en suspens. Pourquoi parmi les 40 pays soupçonnés la presse internationale et surtout française avait indexé sélectivement le Maroc ? Y a de quoi intriguer.

Qui est l’émetteur de cette fameuse liste ? A qui appartiennent les téléphones infectés ? Des questions sans réponse jusque-là s’étonne Me Rodolphe Bosselut avocat au Barreau de Paris.

Et le plus étonnant dans tout cela c’est le comportement des journalistes qui ont fait fi de la règle la plus élémentaire du journalisme qui est de vérifier l’information avant de la publier.

Peut-on concevoir cette erreur fatale pour des professionnels rompus aux techniques de l’investigation journalistique et travaillant pour des institutions aussi prestigieuses ?

Inadmissible pour Pascal Airault, éditorialiste au journal français l’Opinion qui rappelle que l’information dot être recoupée avant d’être publiée et livrée au public.

Et pour Alain Juillet expert de l’intelligence économique le journaliste ne doit pas céder à la facilité en publiant un dossier qui lui a été livré sur un plateau d’argent. Il doit au contraire faire les vérifications d’usage.

Alain Juillet trouve anormal qu’on cite le Maroc dans cette affaire et on épargne les autres. Pour lui la réponse à cette question ne fait pas de doute : « Il y a certains qui veulent opposer le Maroc à la France. »

Pour sa part Dominique Wolton, Spécialiste des médias et directeur de Recherches au CNRS estime que : « Il n’y a pas de liberté de l’information sans le contrôle de l’information. L’information doit être recoupée et vérifiée. Et c’est le travail du journaliste.»

L’affaire Pegasus ne serait donc qu’une grosse manipulation comme on en voit de plus en plus aujourd’hui avec l’essor du numérique. Rien de plus simple en effet que de mettre en ligne un dossier anonyme comme l’ont affirmé les deux journalistes spécialistes du renseignement Pierre Philipe et Stineau Vasset dans leur livre intitulé : « armes de déstabilisation massive ».

Dominique Wolton fait par ailleurs allusion à la logique de paranoïa qui s’empare du public qui a tendance à croire beaucoup plus les informations sensationnelles émanant en général des réseaux sociaux plutôt que l’information de qualité produite par des journalistes objectifs et désintéressés.

Des affaires comme celle de Pegasus sont de plus en plus fréquentes. Elles s’inscrivent dans le cadre de la guerre commerciale impitoyable, la guerre d’intérêt et de leadership à laquelle se livrent les Etats et les grands groupes mondiaux par l’entremise des nouvelles technologies.

Et les manipulations sont de mise dans ce domaine comme le souligne Dominique Wolton qui s’étonne que dans les révélations récentes des « Panama Papers », aucun américain ne figure sur les listes.

Est-ce à dire que ce sont des saints ? Aucun d’eux n’a de compte dans les paradis fiscaux ? Il en conclut que ça viendrait de groupes de pression américains qui sont en train de déstabiliser d’autres pays.

Il serait donc légitime de penser qu’il s’agit du même stratagème utilisé dans cette affaire Pegasus pour déstabiliser le Maroc.

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